Comment intégrer la prescription d’applications thérapeutiques dans ta pratique de médecin ? Le Dr Thibault Menini, généraliste dans le Puy-de-Dôme, a sauté le pas avec AppThera. Il partage son expérience, ses usages et ses conseils.
Médecin en maison de santé pluriprofessionnelle depuis 7 ans, Thibault Menini est aussi enseignant-chercheur. Il s’intéresse depuis plusieurs années aux outils numériques en santé, notamment pour améliorer la prise en charge de certaines pathologies chroniques.
Il découvre AppThera lors d’un congrès de médecine générale. « AppThera était présent, il avait initialement seulement une ou deux applications, puis l’éventail s’est élargi » explique-t-il.
Pour Thibault, l’intérêt est double : accompagner les patients au quotidien, entre deux consultations, et proposer des outils utiles là où les traitements classiques atteignent leurs limites. « Dans certains domaines comme l’insomnie ou la douleur chronique, la prise en charge médicamenteuse est assez peu satisfaisante ».
Il y voit aussi un levier pour favoriser l’adhésion : « J’accompagne pas mal de familles et de jeunes parents. Pouvoir choisir le moment chez eux pour mettre en œuvre cette thérapie est un vrai atout. »
Autre atout : l’accessibilité. Certaines approches (comme les TCC pour l’insomnie) restent difficiles d’accès, surtout en zone rurale. Les thérapies numériques permettent de lever certaines barrières, qu’elles soient géographiques, financières ou temporelles.
AppThera ne développe pas d’applications. C’est une plateforme de prescription sécurisée, accessible via Pro Santé Connect. Elle sélectionne des applications thérapeutiques selon des critères stricts (validation clinique, évaluation par la HAS, prise en charge possible par l’Assurance maladie).
Thibault précise : « AppThera, ce serait comme la pharmacie dans laquelle on pourrait accéder à la thérapie numérique. »
Thibault a prescrit une trentaine d’applications à ce jour, principalement sur :
Il détaille : « L’utilisation quotidienne est d’environ 10 à 15 minutes par jour. Il y a un moment dans le parcours avec un entretien avec une psychologue. On est vraiment sur une prise en charge personnalisée. »
Ce qu’il observe : certains patients adhèrent pleinement et en tirent des bénéfices durables. D’autres ont besoin d’être relancés. « Il y a aussi quelques difficultés techniques parfois. Je n’avais pas imaginé devoir gérer ce genre de problèmes. »
Il note aussi que certains patients, déjà bien informés ou autonomes, utilisent peu l’outil. Mais pour beaucoup, c’est un véritable levier : « On est vraiment dans une démarche proactive. Ça les rend actifs. »
Thibault souligne aussi l’intérêt économique et écologique de ces approches : « Globalement, un traitement sur trois mois reste accessible, autour d’une centaine d’euros. Il n’y a pas d’effets indésirables. Et c’est plus sobre en transport, donc plus favorable écologiquement. »
📱 Outil numérique préféré :
Antibioclic
« Il fait partie de tous ces outils d’aide à la décision à la prescription. Il est régulièrement actualisé. Il permet aussi bien au cabinet qu’en visite de choisir la bonne molécule avec les bonnes posologies. »
📘 Livre de référence :
L’entretien motivationnel de William Miller et Stephen Rollnick
« C’est un livre qui a changé ma façon de voir le soin. On devrait être formé à l’entretien motivationnel dès les premières années. »
Il mentionne aussi l’Association Française de Développement de l’Entretien Motivationnel (AFDEM), qui propose des formations progressives sur trois ans.
Comment intégrer la prescription d’applications thérapeutiques dans ta pratique de médecin ? Le Dr Thibault Menini, généraliste dans le Puy-de-Dôme, a sauté le pas avec AppThera. Il partage son expérience, ses usages et ses conseils.
Médecin en maison de santé pluriprofessionnelle depuis 7 ans, Thibault Menini est aussi enseignant-chercheur. Il s’intéresse depuis plusieurs années aux outils numériques en santé, notamment pour améliorer la prise en charge de certaines pathologies chroniques.
Il découvre AppThera lors d’un congrès de médecine générale. « AppThera était présent, il avait initialement seulement une ou deux applications, puis l’éventail s’est élargi » explique-t-il.
Pour Thibault, l’intérêt est double : accompagner les patients au quotidien, entre deux consultations, et proposer des outils utiles là où les traitements classiques atteignent leurs limites. « Dans certains domaines comme l’insomnie ou la douleur chronique, la prise en charge médicamenteuse est assez peu satisfaisante ».
Il y voit aussi un levier pour favoriser l’adhésion : « J’accompagne pas mal de familles et de jeunes parents. Pouvoir choisir le moment chez eux pour mettre en œuvre cette thérapie est un vrai atout. »
Autre atout : l’accessibilité. Certaines approches (comme les TCC pour l’insomnie) restent difficiles d’accès, surtout en zone rurale. Les thérapies numériques permettent de lever certaines barrières, qu’elles soient géographiques, financières ou temporelles.
AppThera ne développe pas d’applications. C’est une plateforme de prescription sécurisée, accessible via Pro Santé Connect. Elle sélectionne des applications thérapeutiques selon des critères stricts (validation clinique, évaluation par la HAS, prise en charge possible par l’Assurance maladie).
Thibault précise : « AppThera, ce serait comme la pharmacie dans laquelle on pourrait accéder à la thérapie numérique. »
Thibault a prescrit une trentaine d’applications à ce jour, principalement sur :
Il détaille : « L’utilisation quotidienne est d’environ 10 à 15 minutes par jour. Il y a un moment dans le parcours avec un entretien avec une psychologue. On est vraiment sur une prise en charge personnalisée. »
Ce qu’il observe : certains patients adhèrent pleinement et en tirent des bénéfices durables. D’autres ont besoin d’être relancés. « Il y a aussi quelques difficultés techniques parfois. Je n’avais pas imaginé devoir gérer ce genre de problèmes. »
Il note aussi que certains patients, déjà bien informés ou autonomes, utilisent peu l’outil. Mais pour beaucoup, c’est un véritable levier : « On est vraiment dans une démarche proactive. Ça les rend actifs. »
Thibault souligne aussi l’intérêt économique et écologique de ces approches : « Globalement, un traitement sur trois mois reste accessible, autour d’une centaine d’euros. Il n’y a pas d’effets indésirables. Et c’est plus sobre en transport, donc plus favorable écologiquement. »
📱 Outil numérique préféré :
Antibioclic
« Il fait partie de tous ces outils d’aide à la décision à la prescription. Il est régulièrement actualisé. Il permet aussi bien au cabinet qu’en visite de choisir la bonne molécule avec les bonnes posologies. »
📘 Livre de référence :
L’entretien motivationnel de William Miller et Stephen Rollnick
« C’est un livre qui a changé ma façon de voir le soin. On devrait être formé à l’entretien motivationnel dès les premières années. »
Il mentionne aussi l’Association Française de Développement de l’Entretien Motivationnel (AFDEM), qui propose des formations progressives sur trois ans.